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Zoom Afrique du 25 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • Les échanges entre la Chine et le Zimbabwe atteignent plus de 3 milliards $, avec un excédent commercial pour Harare
  • L’Afrique subsaharienne devrait plus que doubler ses capacités renouvelables d’ici 2028
  • Burkina Faso : la production d’or du canadien Iamgold a baissé de 14 % à la mine Essakane en 2023
  • Mise en exploitation de nouvelles infrastructures au port djiboutien de Doraleh après l'agrandissement du terminal à conteneurs

Les analyses de la rédaction :

1. Iran-Niger: l’axe de la Résistance s’agrandit ! 

L’Iran et le Niger renforcent leur coopération avec de grandes annonces. 

La tournée diplomatique du Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, continue, il se trouve actuellement à Téhéran. 

À l’issue de la visite du premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine à Téhéran, le Niger et l’Iran ont signé des accords de coopération dans les domaines du commerce, de l’éducation, de la santé et de la construction. 

Deux réunions d’une commission de coopération ont eu lieu, a annoncé le vice-président iranien Mohammad Mokhber lors d’une conférence de presse avec M. Zeine. Niamey et Téhéran ont conclu des accords de coopération dans les secteurs des services techniques et d’ingénierie, de la construction, de l’exploitation de centrales thermiques, de l’exportation d’automobiles, de la santé, de l’enseignement supérieur, ainsi que dans les secteurs bancaire et financier. 

En outre, il a été décidé de lancer des entreprises technologiques iraniennes au Niger. 

Lors de la visite du Premier ministre nigérien à Téhéran, l'Iran a affirmé son engagement à soutenir le Niger face aux sanctions internationales résultant du coup de force de juillet 2023. Mohammad Mokhber, vice-président iranien, a vivement critiqué les sanctions du système de domination et a promis de partager l'expérience de l'Iran dans la gestion de telles situations avec le Niger. 

Louant la réussite du Niger à établir un gouvernement indépendant après le coup de force, Mokhber a souligné la volonté de renforcer la coopération entre le Niger et la République islamique. 
 
De son côté, le Premier ministre nigérien a confirmé cette intention après la signature d'accords dans les domaines de l'énergie, de la santé et des finances. 
 
Le président Raïssi a décrit les relations entre l'Iran et le Niger et les pays africains comme étant au-delà des relations politiques et diplomatiques et d’un principe fondé sur les intérêts mutuels, et a salué les grands progrès de la nation nigérienne sur la voie de l'indépendance et de la liberté. 

« La nation musulmane du Niger, aura un avenir très brillant », le président Raïssi a prononcé cette phrase lors d’une rencontre avec le premier ministre nigérien en visite à Téhéran depuis hier. 

Déclarant qu'il n'y a aucun obstacle au développement des relations entre la République islamique d'Iran et le Niger, le Président a souligné la disposition de l’Iran à échanger les connaissance dans divers secteurs, notamment l'énergie, l'industrie et les mines et à exporter des services d'ingénierie technique. 

Lors de cette rencontre, le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a souligné l'importance du rôle et de la position de la République islamique d'Iran dans les équations régionales et mondiales, et a évoqué les « fondements religieux communs », « l'indépendance » et la « recherche des droits », comme les points communs entre les deux nations. « Ces points communs ont amené le Niger à considérer la République islamique d'Iran comme un ami et un partenaire fiable dans le monde », a ajouté le chef du gouvernement nigérien. 

La République islamique d'Iran a montré son soutien aux leaders émergents suite à des coups de force patriotiques et souverainiste au Mali, Burkina Faso et Niger. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a salué la résistance de ces nations africaines contre les politiques hégémoniques européennes et le colonialisme. Les liens entre l’Iran et l’Afrique continuent de se renforcer, comme en témoigne la visite du président Raïssi en 2023 au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe. L’axe de la Résistance continue de s’agrandir, ce qui marque la fin du monde unipolaire. 

2. Cameroun: la "bourde" de TV5  

Le gouvernement Camerounais a exprimé son indignation après l’impair commis par TV5 Monde en affichant le drapeau des sécessionistes Ambazoniens pour représenter le Cameroun. 

L’affaire fait grand bruit au sein de l’opinion au Cameroun. Lors de la victoire du Cameroun contre la Gambie en Coupe d’Afrique des Nations 2023, la chaîne TV5 Monde a mis le drapeau de l’Ambazonie sécessionniste pour représenter le Cameroun. Ce qui a provoqué la colère des Camerounais. 

Si la chaîne a présenté ses excuses, le gouvernement camerounais n’est pas resté silencieux. Dans un communiqué, le ministre René Sadio a exprimé l’indignation du gouvernement camerounais et invité TV5 Monde à rectifier ce fameux impair, qui porte atteinte à la souveraineté du Cameroun. 

L’émission « 64' Le Monde en français » diffusée sur la chaîne Ouest le 23 janvier 2024 a présenté un drapeau bleu et blanc orné d’une étoile et d’un oiseau aux côtés du nom du Cameroun lors du match contre la Gambie. 

Selon les observations de Simon Rodier, cette représentation correspond au drapeau de la République imaginaire d’Ambazonie, revendiqué par une minorité de séparatiste des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Cette séquence, surréaliste, suscite l’indignation de nombreux Camerounais qui se demandent comment une telle erreur a pu se produire, d’autant plus que le bon drapeau avait été utilisé depuis le début de la compétition. 

La chaîne attribue cette erreur à une simple méprise, mais cette explication ne convainc pas l’un des lanceurs d’alerte qui a signalé cette malheureuse confusion. Il souligne que le Cameroun est bien connu de cette chaîne occidentale, notamment grâce à la journaliste camerounaise renommée Denise Epoté, qui dirige le département Afrique de TV5 Monde. 

Cette histoire de drapeau ambazonien à TV5 ne saurait être le fruit du hasard, elle coïncide avec la présence au Nigeria d’Anthony Blinken, secrétaire d'État américain. Et cette visite n’est pas non plus anodine vu les nombreux pays africains qui se tournent vers des pays comme la Russie. 

En trois mois, le vice-ministre russe de la défense est allé en Libye à quatre reprises. Moscou travaille avec la Libye, le Niger, le Mali et le Burkina sur un axe pour éradiquer les terroristes à la solde occidental dans le sahel. Le redéploiement de l’armée française au Tchad serait selon des observateurs un couloir pour faire migrer les terroristes du sahel chassé de Libye, du Niger et du Mali, et Boko Haram autour du lac Tchad, il faut désormais s’attendre à une montée en puissance d’attaques de ce groupe terroriste. Est-ce la raison pour laquelle le président Mahamat Deby Ibno est en Russie ? 

Dans la zone D du golfe de Guinée, les navires de guerres russes peuvent désormais stationner sur les côtes équatoguinéennes. La semaine du 15 janvier, la Centrafrique a autorisé l’installation sur son sol, d’une base militaire russe à 80 km de la capitale. Moscou compte y déployer 10 000 soldats russes. Les visites en Côte d’Ivoire chez Ouatara et au Nigeria chez Tinubu du secrétaire d’état américain et la publication du drapeau ambazonien quelques jours après la visite du conseiller spécial du président chinois au Cameroun ne sauraient être un fait de hasard. 

3. Burkina : le moral de l’armée au top 

Les Forces armées burkinabè viennent de s’offrir, comme trophée de guerre, la tête de Harouna Oulel alias Abdel-Malick alias Malick, considéré comme le numéro 2 des chefs opérationnels locaux de Daech dans le Grand Sahara. L’homme, un véritable ingénieur du mal, était dans le trombinoscope des terroristes les plus recherchés, établi par l’armée burkinabè et où sa tête était mise à prix pour la bagatelle de 150 millions de F CFA. C’est donc une grosse prise dont il faut se féliciter. 

Les forces armées sont d’autant plus à féliciter que cette neutralisation, avec un air de revanche pour toutes les victimes militaires et civiles de ce maniaque assoiffé de sang, porte un véritable coup dur à la nébuleuse terroriste. En effet, l’homme, au-delà de son rang protocolaire, était un véritable génie du mal dont les actes suffisaient à faire du Burkina Faso, une vallée de larmes, de pleurs et de sang : attaques contre les positions et les convois militaires sur toute l’étendue du territoire national, enlèvements, formation de nouvelles recrues terroristes aux maniements des armes, etc. En frappant ainsi, il ne se fait aucun doute, que les brebis désorganisées prendront peur et sans nul doute, certaines ne reviendront plus dans l’enclos. 

Cela est d’autant plus clair que ce grand succès de l’armée burkinabè sonne comme un avertissement pour tous les autres chefs terroristes et leurs spadassins : les forces de défense et de sécurité sont montées en puissance et sont capables de frapper au cœur même du dispositif terroriste. C’est dire donc que les opérations vont se poursuivre jusqu’à l’élimination complète de la vermine. 

En attendant de voir l’impact de cette opération réussie des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans les rangs de l’ennemi, l’on peut affirmer, sans risque de se tromper, que cette victoire vient doper le moral des forces combattantes tout comme elle renforcera la confiance entre l’armée burkinabè et les populations. Et cela vaudra, sans nul doute, son pesant d’or en termes de contribution des Burkinabè à l’effort de guerre ; toute chose qui donnera plus de moyens d’actions aux forces engagées sur les différents fronts. 

Cela dit, au-delà de la joie qu’apporte inévitablement ce succès aux Burkinabè, l’on peut se poser la question suivante : qu’est-ce qui a rendu possible cette importante victoire d’étape ? Cette question est importante parce que non seulement, la réponse permet d’apprécier les efforts faits pour y parvenir mais aussi de tirer les leçons pour la suite de la guerre que les Burkinabè souhaitent la plus courte possible. Pour répondre donc à la question, l’on peut dire que l’un des facteurs importants de ce succès, ce sont les opérations menées par l’armée burkinabè dans la fameuse zone dite des trois frontières, et qui ont permis de débusquer les groupes armés terroristes de leur zone de confort. Et cela n’aurait certainement pas été possible, si la coopération militaire entre les trois États, n’avait pas été renforcée au point de permettre à chacune des armées du Burkina, du Niger et du Mali, de traquer les criminels au-delà des frontières. 

C’est dire, en un mot comme en mille, que l’une des clés de la victoire de cette guerre contre les groupes terroristes armés, c’est la coopération transfrontalière. Le deuxième facteur important de ce succès, est l’accroissement de la capacité de surveillance du territoire national grâce aux équipements de l’armée burkinabè qui ajoutent à la performance des renseignements burkinabè. On le sait, l’un des facteurs d’essaimage des GAT, est la porosité des frontières. Sans nul doute qu’un meilleur contrôle de l’espace territorial de chacun des trois États, sera aussi un important coup de frein à la progression des terroristes qui pourraient ne plus se sentir en sécurité sur la plus petite des portions des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). 

Ceci étant, l’élimination de Markoye de Harouna Oulel et de ses lieutenants, doit amener les forces combattantes à garder l’arme au pied. Sans nul doute, en effet, les terroristes, si on leur en laisse la possibilité, entreprendront des actions de représailles contre les Forces de défense et de sécurité et les populations civiles. Il faut donc parer à toute éventualité. Les opérations doivent donc se poursuivent et même s’intensifier pour anéantir toute la bande de criminels et lui enlever toute possibilité de réorganisation. En attendant, l’on peut dire bravo aux militaires et souhaiter que, pour leur faciliter les opérations hardies qu’ils mènent sur le terrain, que l’État et tous ses fils et filles œuvrent à couper aux terroristes, tous les moyens de mobilité et d’action.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV